jeudi 28 janvier 2016

Un portrait d’Alexander More

Cette année, le Père Noël a eu la gentillesse de m’apporter un portrait d’Alexander More (ou Morus, si vous préférez le latin), qui a vécu de 1616 à 1670. Théologien et prédicateur de renom, ce franco-écossais a été brièvement pasteur à Charenton. Peut-être aurai-je l’occasion de présenter la biographie ou l’un ou l’autre des sermons de cet homme à la vie quelque peu turbulente.

Comme le portrait de Charles Drelincourt qui a fait l’objet d’un billet précédent, c’est une gravure de Lambert Visscher (1633-1690), d’après un portrait de Wallerant Vaillant (1623-1677).


La devise latine Per convitia et laudes est une citation de 2 Co 6.8 dans la version de la Vulgate (... à travers la mauvaise et la bonne réputation ...) et correspond bien à la personne d’Alexander More.

Vous aurez noté que le portrait est de nouveau accompagné d’un petit poème, dont l’auteur semble avoir été davantage doué pour la flatterie que pour la poésie :

Ce portrait de Morus n’est pas la ressemblance,
De cet homme divin, qu’on ne peut qu’admirer,
Puisque pour le bien peindre, il faudrait figurer
Un prodige d’esprit, de savoir, d’éloquence ;
Comme il est tout esprit, vouloir peindre son corps
C’est n’en tirer qu’une ombre et qu’un faible dehors,
Mais ce n’est pas donner son portrait véritable.
Un peintre par son art vainement l’entreprit,
La nature, en formant cet homme inimitable
Ne permit qu’à lui seul d’imiter son esprit. 

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