lundi 30 janvier 2017

Un portrait de J.I.S. Cellerier


Après de longues recherches, j’ai fini par dénicher un portrait du pasteur Jean Isaac Samuel Cellerier (1753-1844), qui a été le pasteur de l’Eglise de Satigny, près de Genève, de 1783 à 1814, et bien connu pour ses sermons. 



lundi 23 janvier 2017

La sainteté de Dieu selon Saurin



Dans la sixième section de la première partie de son Abrégé de la théologie, Jacques Saurin (1677-1730) se penche sur une autre vérité que la religion naturelle nous révèle : Dieu est un Etre très saint.

A notre avis, le traitement est quelque peu insatisfaisant, car Saurin ne distingue pas entre la sainteté qui est propre à Dieu (son altérité radicale) et la sainteté des hommes, qui lui répond. Aussi, le lien entre manque de sainteté et faiblesse mériterait d’être qualifié : Adam a manqué de sainteté, alors qu’il n’était pas à proprement parler affecté de faiblesse. Le mal, au fond, n’est pas rationnel. Mais bon, c’est intéressant de voir une approche qui se veut la plus rationnelle possible, aux prises avec un sujet aussi difficile que la sainteté de Dieu .

Demande du catéchiste : Quelle est la cinquième idée que vous vous formez de la divinité ?  

Réponse du catéchumène : C’est la sainteté.

D.     Qu’est-ce que la sainteté ? 

R.      C’est une disposition d’esprit que je sens mieux que je ne suis capable de l’exprimer, mais le sentiment que j’en ai me la fait connaître d’une manière aussi exacte que le discours le plus clair et le plus étudié. 

D.     Développez votre pensée.

lundi 16 janvier 2017

Le deuil en chaire



Peu de jours après avoir perdu son fils Ernest, âgé de 41 ans, au front belge, le pasteur Charles Babut (1835-1916) monte en chaire et prêche sur les célèbres paroles de Job 1.21 :

L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! 

Vous pouvez lire ce sermon remarquable en cliquant ici.

Pour ceux qui préfèrent l’écouter, j'ai préparé un enregistrement.

D’autres sermons de Babut sont disponibles ici.

lundi 9 janvier 2017

Laurent Drelincourt sur les éléments



Dans le dix-neuvième sonnet de ses Sonnets chrétiens, Laurent Drelincourt (1625-1680) aborde le règne des éléments. Le sonnet s’ouvre plus difficilement que bien d’autres au lecteur moderne, car les sciences modernes n’ont pas retenu le concept de l’univers construit à partir de quatre éléments (air, eau, terre, feu), nen déplaise aux adeptes des sciences occultes. Au XVIIe siècle, en revanche, cette hypothèse héritée de lAntiquité était encore en vogue. 

Il reste à trouver un poète qui chantera la beauté des atomes et des quarks, des strings et du boson de Higgs ...

Frères, de qui toujours la parfaite harmonie 
Règne, sans s’altérer, dans vos vieux différends, 
Grands corps, de siècle en siècle, affermis en vos rangs, 
Dont tous les autres corps sentent la tyrannie, 

Eléments séparés, dont la force est unie, 
Fixes, mouvants, légers, pesants, actifs, souffrants, 
Chauds, froids, humides, secs, obscurs et transparents, 
Qui marquez du grand Dieu la sagesse infinie, 

Pères et destructeurs de tant d’êtres divers, 
Qui, naissant et mourant, dans ce vaste univers, 
Eprouvent de vos lois la fatale puissance, 

Heureux qui ne craint plus l’atteinte de vos coups, 
Et qui, sur tous les cieux, loin de votre inconstance, 
Peut vivre, respirer et se mouvoir, sans vous !

Egalement publié sur mon site Internet (ici). Vous y trouverez également les annotations de Drelincourt ainsi qu’un facsimile de 1680.

dimanche 1 janvier 2017

Un émouvant renouvellement d’année


Les canons Krupp de l’armée prussienne
 
En ce début d’année, je vous propose de lire (ou d’écouter, si cela vous dit) un sermon que le pasteur Ernest Dhombres (1824-1894) a donné le 15 janvier 1871, en plein siège de Paris par les armées de Prusse. 

Dhombres fait partie des pasteurs qui, comme Eugène Bersier (1831-1889), étaient restés à Paris et avaient essayé d’assister la population prise au piège. 

La prédication est précédée d’une petite note historique. 



Il ne me reste que de vous souhaiter une bonne année 2017. Maranatha !

Plaise au ciel que nos prédications ne soient pas trop ennuyeuses cette année !