lundi 27 février 2017

Laurent Drelincourt : Sur le feu



Le sonnet 20 du premier livre des Sonnets chrétiens souffre, comme le sonnet 19 et les suivants de ce que la conception du monde fait de l’association de quatre éléments est passée de mode. Il subsiste la beauté du langage et l’invitation à l’âme de s’élever vers son Créateur.

Corps subtil, élément suprême,
Qui, logé sous le firmament,
Sans travail dans ton mouvement,
Te nourris toujours de toi-même ; 

Ton frère, d’une ardeur extrême,
Esclave au terrestre élément,
Volant aux cieux incessamment,
Montre qu’il te cherche, et qu’il t’aime. 

Mais par ce vol précipité,
S’échappant de captivité,
Il semble qu’il dit à mon âme :

Ame, étrangère en ce bas lieu,
Que n’as-tu des ailes de flamme,
Pour voler, sans cesse, à ton Dieu ?


Vous trouverez ce sonnet ainsi que les annotations de Drelincourt et un facsimilé de 1680 sur mon site Internet (ici)

lundi 20 février 2017

Portraits d’Ernest Dhombres (1824-1894)

Je suis en possession de deux photographies d’Ernest Dhombres.

J’ai pu acquérir la première à bon marché sur un site d’enchères en ligne.


C’est une photographie prise dans l’atelier de Charles Reutlinger (1816-1880), portant la mention « Garanti d’après nature ». Sur le dos, on trouve l’inscription manuscrite « M. Dhombres, pasteur de l’Eglise réformée de Paris. Paris 1872-1873 ». S’il faut entendre par là que le cliché à été pris en 1872 ou 1873, il montre Dhombres peu avant la cinquantaine.

lundi 13 février 2017

Horace Monod fils – ses sermons



Horace Monod fils (1861-1910) est quasiment inconnu de nos jours, mais les rares traces que nous possédons de lui montrent un prédicateur de talent et un pasteur attachant. Je viens d’ajouter la totalité des sermons qui nous ont été conservés – à savoir 7 sermons et 17 fragments – à mon petit site historico-homilétique. Vous pouvez les trouver ici.

lundi 6 février 2017

Jean Brutel de la Rivière - une petite biographie


 Intérieur de la Waalse Kerk, Amsterdam

Jean Baptiste Brutel de la Rivière naît à Montpellier (Hérault, France) le 17 août 1669. Il est le fils aîné de Gédéon Brutel de la Rivière (1640-1705) et de sa femme Jeanne, née d’Audemar (1645- ?), tous deux issus de la noblesse languedocienne. Gédéon est conseiller du roi et receveur des gabelles de sel [1] de Languedoc. Jean a six frères et sœurs : Jacques [2] ; Isaac [3], Susanne [4], Samuel [5], Louise et Etienne [6].

Jean commence des études de théologie à Montpellier.

A la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, Gédéon envisage de quitter la France. Henri d’Aguesseau (1638-1716), alors intendant de Languedoc, cherche à le faire changer de religion et propose un canonicat [7] accompagné d’une rente de mille livres à son aîné. Lorsque Gédéon refuse cette offre, d’Aguesseau se montre menaçant et cherche à le faire arrêter. Averti du danger, Gédéon s’enfuit à Genève, mais laisse sa famille à Montpellier. Il finit par se fixer à Lausanne, dans le pays de Vaud, et réussit à faire la plupart de ses enfants [8]. Sa femme et sa fille aînée Susanne restent à Montpellier [9]. Gédéon devient négociant en bonneterie ; par ailleurs, il s’engage énergiquement au service des réfugiés et devient leur directeur en 1688.