samedi 24 mars 2018

Un sermon pour le dimanche des Rameaux



Notre sermon du jour nous fait découvrir une prédication donnée le 26 mars 1720 par Jean-Frédéric Nardin (1687-1728), alors pasteur de l’Eglise luthérienne à Blamont. 

La prédication repose sur une lecture allégorique du texte de Mt 21.1-13. Nardin assimile l’entrée de Jésus dans la ville de Jérusalem à la conversion d’une âme. 

Le sermon est construit en trois parties : 

Dans un premier temps, Nardin décrit les caractéristiques des personnes qui reçoivent Jésus comme leur roi. Il les compare aux ânes que Jésus a utilisés pour faire son entrée dans la ville. Ils sont attachés au monde ; pour pouvoir venir à Jésus, il faut qu’ils soient détachés et amenés au Seigneur par les disciples de celui-ci. Nardin décrit l’effet de cette double action sur leur vie intérieure. Une fois détachés et en la présence du Maître, elles doivent lui obéir. Enfin, ces personnes doivent être des filles de Sion, ce par quoi Nardin entend qu’elles doivent être affligées par leur propre sécheresse : Jésus vient à des âmes désolées. La sécheresse qu’elles expérimentent constitue en même temps une épreuve, car il s’agit de ne pas céder aux tentations du monde. 

La deuxième partie du sermon est consacrée à la manière dont Jésus vient aux hommes. Son aspect n’est pas le même pour ses disciples et pour le monde. Celui-ci méprise le Seigneur et hait les principes qu’il énonce. La personne qui reçoit Jésus finit également à s’attirer le mépris et la haine du monde, ce qui a pour effet que plusieurs ne lui ouvrent pas leur cœur. 

Enfin, Nardin décrit l’effet de la conversion sur l’âme. Il aborde la joie que Jésus apporte, ainsi que la purification de ceux dont il fait un temple de Dieu. 

Nardin clôt en appelant ses auditeurs à chercher le salut, en se détournant des passions et convoitises du monde et se tournant vers le Seigneur. 

Bien que sa durée dépasse ce que la plupart des auditeurs du XXIème siècle seront prêts à accepter, il s’agit d’une belle prédication de réveil. Le pasteur de Blamont déploie son éloquence pour conduire ses ouailles à la seule source d’eau vivante. Le mot qui revient le plus souvent, c’est le mot « âme », et c’est bien le souci des âmes qui s’exprime avec force ici. 

Vous pouvez télécharger le texte ici ou écouter un enregistrement (durée : 1h 17) en cliquant ici

Puisse cette semaine vous permettre de vous préparer à la fête de Pâques !

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